Contre la grande braderie des droits des salariés ! RÉUNION PUBLIQUE à Fontenay avec Gérard Filoche

février 19, 2013

Le CAC 94 Nord vous invite à une réunion publique avec Gérard Filoche et des syndicalistes Cgt et Solidaires ; vendredi 1er mars, à 20 heures, école Michelet, 1, rue Michelet, Fontenay-sous-bois

A diffuser largement et vite !

Le tract : Logo pdf2——- L’affiche :Logo pdf2

Affiche 1ermars CAC FSB BD


CONTRE LA GRANDE BRADERIE DES DROITS DES SALARIÉS

février 19, 2013

Le CAC 94 Nord vous invite à une RÉUNION PUBLIQUE avec GERARD FILOCHE, ancien inspecteur du travail et des syndicalistes CGT et Solidaires

VENDREDI 1er  mars, à 20  heures, école Michelet, 1, rue Michelet, Fontenay-sous-Bois

L’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013, signé par le patronat et trois syndicats, titré « Pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » est rejeté par la majorité des syndicats. Les confédérations CGT et FO, qui représentaient 50 % aux dernières élections prud’homales, ne l’ont pas signé parce qu’il est destructeur du droit du travail, et parce qu’il préfigure une réforme catastrophique de la protection sociale (retraites, assurance-maladie, famille, « dépendance », Unedic) en préparation. Solidaires et la FSU le contestent également.

Les trois confédérations qui ont signé cet accord ne représentent que 39 % des salariés.

NON À L’ACCORD DE RÉGRESSION SOCIALE DU 11 JANVIER

Cet accord découle de la ratification par la France du Pacte budgétaire (TSCG) et du Pacte pour l’euro plus. La « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne, FMI) exige les réformes qui sont inscrites dans le pacte budgétaire : plus de flexibilité, baisse des salaires et restriction de la protection sociale. Le résultat, c’est la récession et l’austérité partout en Europe.

Cet accord est le premier volet d’un « nouveau modèle économique et social ». Il marque la volonté du Medef et du gouvernement d’en finir avec le modèle social issu de 1945 et avec les acquis des luttes des salariés inscrits dans la loi.

Le nouveau modèle social réduit les droits sociaux et généralise la précarité

Sous prétexte de « crise », de « dette », de « compétitivité », il s’agit de réduire encore les garanties du droit du travail. Le nouveau « modèle », que subissent déjà les jeunes et beaucoup de femmes, c’est alterner les périodes de travail et de chômage, le temps partiel, les petits boulots, la mobilité forcée à l’autre bout de la France, la baisse des salaires en cas de « difficultés conjoncturelles » de l’entreprise…

Encore de l’argent pour les patrons, mais rien pour la « sécurisation », ni pour de nouveaux droits 

Pour atteindre le même niveau de « sécurisation » qu’au Danemark en cas de licenciement, il faudrait à l’Unedic 50  milliards d’euros de plus. Or le gouvernement s’est engagé à rétablir l’équilibre de la protection sociale, dont fait partie l’assurance chômage, ce qui conduira à diminuer le niveau d’indemnisation !

RETRAIT DU PROJET DE LOI DIT DE « SÉCURISATION DE L’EMPLOI »

L’accord du MEDEF et des syndicats minoritaires, repris par le gouvernement, détruit les droits sociaux

Le MEDEF veut casser ce qu’il dit être des « rigidités », c’est-à-dire le Code du travail, les conventions collectives, les prud’hommes, le Smic… tout ce qui protège les salariés. L’accord prévoit des régressions majeures, qui ne doivent pas être transposées dans la loi :

-rendre les licenciements plus rapides, moins coûteux, plus sûrs pour le patronat ;

-baisser les salaires par divers moyens ;

-réduire les possibilités de recours devant les prud’hommes et les tribunaux ;

-aller vers un contrat à durée indéterminée (CDI) vidé de tous droits, un CDI intermittent avec encore moins de droits qu’un contrat à durée déterminée (CDD)…

-rendre la mobilité dans toute la France obligatoire sous peine de licenciement pour motif personnel ;

-faire un chantage au maintien de l’emploi pour imposer la baisse des salaires et des effectifs… Les accords compétitivité-emploi de Nicolas Sarkozy reviennent par la fenêtre !

La flexibilité détruit les protections des salariés !

Les régressions sont bien réelles, les compensations sont du vent

La télé, et presque tous les médias parlent d’un accord « gagnant gagnant ». C’est faux !

La taxation des CDD ? Cette mesurette, qui « justifie » la signature de trois syndicats, ne coûtera même pas 50  € aux patrons pour un CDD d’un mois. Et ces 50  € sont plus que remboursés par d’autres mesures ! Les CDD de plus de trois mois ne sont pas concernés et seule une petite partie des CDD sera taxée.

Le temps partiel imposé n’est pas réduit. Aucune restriction aux coupures dans la journée n’est exigée. De multiples dérogations sont prévues à la durée minimale de la semaine de travail de 24  heures.

En dépit des promesses du gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors que la précarité concerne en premier lieu les femmes, qui représentent 80  % des temps partiels et sont plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi.

La généralisation des complémentaires santé ? Elle peut prendre plusieurs années et ne concerne qu’un panier de soins minimum. Les salariés paieront 50  %.

Vers un démantèlement de la Sécurité sociale.

Le MEDEF pose ainsi la première pierre de la réforme de la Sécurité Sociale : baisser les cotisations sociales patronales, diminuer les remboursements et obliger la population à prendre une assurance complémentaire privée !

Cet accord minoritaire ne doit pas être transposé en loi !

Il faut renforcer les droits des salarié(e)s, pas les brader !

RETRAIT DU PROJET DE LOI !

TOUS À LA MANIFESTATION

Le mardi 5 mars à 14 h place du Châtelet, Paris

à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, la FSU…

Le Collectif pour un Audit Citoyen 94 Nord :
Des citoyennes et citoyens de Fontenay, Nogent, Le Perreux, Vincennes, Saint Mandé, ATTAC, le NPA, l’UL CGT, Solidaires, la FASE, le PG 94-Nord, la Gauche anticapitaliste, la section du PCF de Fontenay, le Collectif Front de Gauche de Fontenay-sous-Bois, Résistance sociale.

L’austérité n’est pas une fatalité : pour une nouvelle dynamique de mobilisation citoyenne !

février 19, 2013

Suite à la rencontre nationale des collectifs locaux d’audit citoyen le 12 janvier à Paris, les organisations membres du collectif* ont signé une nouvelle déclaration collective « L’austérité n’est pas une fatalité : pour une nouvelle dynamique de mobilisation citoyenne ! ». 

Vous la trouverez ci-dessous et sur le site national ainsi qu’en PDF :

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Les marchés financiers ont accordé un répit précaire à la zone euro. Les taux d’intérêt sur les dettes publiques se sont détendus, même s’ils restent insupportables pour des pays comme le Portugal ou l’Espagne. Pourtant, les politiques d’austérité continuent d’étouffer les peuples et provoquent de terribles dégâts sociaux : la Grèce connaît même un risque d’effondrement sanitaire. Les vices de construction de l’euro n’ont pas été réparés, la recherche effrénée de compétitivité par la baisse des salaires et des dépenses enfonce la zone dans la dépression.

A l’instar de ses voisins, le gouvernement français inscrit sa politique économique dans la stricte orthodoxie voulue par les marchés. La crise va continuer à s’aggraver et le chômage à progresser.

Dans ce contexte, le Collectif pour l’audit citoyen de la dette publique estime urgent de relancer le débat sur les alternatives à l’austérité. Nous le ferons en poursuivant l’audit citoyen de la dette et en approfondissant notre démarche d’éducation populaire, en proposant le lancement de « Tribunaux des fauteurs de crise » au plan local et national, en mobilisant largement pour la préparation de l’Altersommet que les mouvements sociaux européens organisent à Athène début juin 2013.

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Pour une commission d’enquête parlementaire sur la dette publique française

février 17, 2013

Ci-dessous vous pouvez télécharger  la Lettre Ouverte que le Collectif pour un Audit Citoyen de la Dette Publique vient d’adresser aux Présidentes et Présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat.

Logo pdf2Pour une commission d’enquête parlementaire sur la dette publique française

 


Régression sociale : Le licenciement automatique bientôt inscrit dans la loi ?

février 17, 2013

Nous vous invitons à lire le dernier article de Ivan du Roy sur bastamag.net. Cet article expose en détails les implications de l’Accord National Interprofessionnel signé le 11 janvier par le Medef et trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC). Prenez le temps de le lire pour mesurer la façon dont cet accord massacre le droit du travail. Une régression contre laquelle il nous faut nous mobiliser !

Mieux protéger les salariés tout en ouvrant de nouvelles « possibilités d’adaptation indispensables aux entreprises ». C’est ce que promet le gouvernement avec sa « loi sur l’emploi » en préparation, qui reprend les termes de l’accord conclu entre le patronat et trois syndicats le 11 janvier. Cet accord interprofessionnel simplifie à l’extrême plusieurs procédures de licenciement, sans possibilité de recours en justice. Les mesures sur les mobilités risquent même de légaliser le harcèlement organisationnel. Des juristes dénoncent « un véritable chantage à l’emploi » et « un boulevard pour procéder à des licenciements ». Basta ! vous explique pourquoi.

Lire la suite sur BASTAMAG (un excellent magazine critique en ligne qu’il faut soutenir)


L’ANI… Un accord « perdant-perdant » pour les salariés

février 13, 2013

Le deuxième appel, celui-ci portant sur l’ANI (accord interprofessionnel ou accord MEDEF-CFDT) avec copie au format Word à télécharger.

icône Word Appel ANI

L’accord national interprofessionnel du 11 janvier signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.

L’accord aggrave encore, après les loi Fillon de 2004 et 2008, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui le décide ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).

Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi.

Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter tel quel les dispositions qu’il contient, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.

Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyens-nes à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.


Pour une véritable réforme bancaire

février 13, 2013

Pour information aux collectifs locaux, voici le premier document quasiment finalisé des appels de deux collectifs unitaires (qui nous viennent de la liste d’échange entre CAC  : audit-local-at-liste.audit-citoyen.org (remplacer « at » par « @ »)

Une véritable réforme pour des banques au service de la société

Le projet de « loi de séparation et de régulation des activités bancaires » qui va être discuté au Parlement risque de mener à une « non réforme ». Il laissera le système bancaire français dans la même situation de risque qu’au début de la crise. Sous la pression du lobby bancaire, le gouvernement Hollande-Ayrault a renoncé à s’attaquer frontalement au pouvoir colossal de la finance et des banques, mais laisse les parlementaires amender la loi.

Les banques et la finance ne doivent plus agir dans l’ombre. Nous voulons un véritable débat public sur leur rôle et nous avons l’intention de le mener dans les mois à venir. Car nous avons besoin d’une réforme ambitieuse qui mette le système bancaire au service de l’ensemble des citoyens et qui contribue à la reconversion sociale et écologique de nos économies.

Nous avons quatre demandes clés pour une véritable réforme bancaire :

  1. Nous demandons une séparation structurelle stricte entre les activités de dépôt et de crédit des banques qui sont tournées vers le financement de l’économie productive, et les activités de marché où prédomine la spéculation. Cette séparation permettra de réduire la taille des banques et leur capacité à prendre des risques tout en sécurisant les emplois existants et en permettant la création de nouveaux emplois. Nous demandons que soit amendé l’article 1 du projet de loi qui permet aux banques de crédit et dépôt de continuer à effectuer des opérations de marché sur instruments financiers.Nous demandons une séparation structurelle stricte entre les activités de dépôt et de crédit des banques qui sont tournées vers le financement de l’économie productive, et les activités de marché où prédomine la spéculation.
  2. Nous demandons que la nouvelle loi oblige les banques à déclarer leurs activités pays par pays (effectifs, bénéfices et impôts), mais, surtout, leur interdise d’avoir des filiales dans les paradis fiscaux dont la liste doit être réactualisée de façon ambitieuse. Car ces « trous noirs de la finance » favorisent la spéculation, et ils permettent aux entreprises et aux citoyens les plus riches d’échapper à l’impôt.
  3. Nous demandons l’interdiction de toutes les opérations spéculatives par les produits dérivés sur l’ensemble des marchés (agricoles, matières premières…) ainsi que l’interdiction des produits financiers toxiques.
  4. Nous demandons que la banque soit rendue accessible à tous les citoyens en mettant en œuvre un service bancaire de base universel et gratuit ainsi qu’un plafonnement des frais bancaires pour incident.

Le Parlement doit jouer son rôle de contrôle et doit répondre aux attentes des citoyens : nous demandons que soit mise en place une commission d’enquête indépendante pour réaliser un état des lieux des agissements des banques qui ont conduit à la crise actuelle.

Premiers signataires : Aitec, AFVS, Attac, CGT Banque de France, CGT groupe Caisse Des Dépôts et Consignations, CGTG IEDOM/AFD Guadeloupe, CGTR IEDOM/AFD Réunion, Confédération Paysanne, Convergence de Défense et Développement des services publics, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, CRID, DAL, Fédération des Finances CGT, Fondation Copernic, FSU, Golias, Les économistes atterrés, Marches Européennes, Résistance Sociale, SNB IEDOM/AFD Martinique, SNP-Force Ouvrière (FO Caisses d’Épargne), SNUP – Caisse Des Dépôts et Consignations – FSU, SPUCE CFDT (Paris Île-De-France : Banque de France, Caisses d’épargne, Crédit Foncier, Agence Française de Développement), Solidaires finances publiques, Sud BPCE, SUD PTT, Union syndicale Solidaires

Avec le soutien de : EELV, FASE, Gauche anticapitaliste, Parti communiste français, Parti de Gauche, République et Socialisme


Y’a un os à Davos

février 10, 2013

Davos, sa station de sports d’hiver très distinguée, son air très pur (qui sent fort le pognon tant il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur) où chaque année s’épanouissent en pince-fesses les décideurs tout puissants du Forum Economique Mondial, Davos a cette année connu un couac
… Mais lisez cet article d’AgoraVox :

Discours détonnant du Président islandais au forum de Davos
Prenant à contre pied les oligarques invités au forum économique de Davos, devant un parterre de journalistes le Président islandais Olafur Ragnar Grimsson a suggéré à ses homologues aux affaires de « penser davantage aux peuples qu’aux banques ». [1]
Comme chaque année, patrons de multinationales, dirigeants de grandes banques et responsables politiques s’étaient passés le mot pour galvaniser un auditoire de communicants acquis à leur cause. Les grands médias français de l’establishment ne manquaient pas à l’appel. Pourtant, France Info est l’unique média à avoir évoqué à la marge le discours détonnant du président islandais. Une île où « nous avons laissé les banques faire faillite et nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché », a affirmé le Président Grimsson. [2]

Déjà au lendemain de la création d’une supervision bancaire, le jeudi 11 janvier 2013 Grimsson avait voulu faire passer un message aux technocrates de l’Union Européenne. « Accepter de laisser les banques tomber en faillite fut l’acte le plus difficile qu’il m’ait été donné de prendre. Mais sans doute le meilleur. Il est l’une des raisons fondamentales de la forte reprise économique de notre pays au regard des autres pays européens. Il valait mieux laisser l’Islande s’autogérer que de laisser l’Union Européenne parler en son nom. Le pays en recueille les fruits aujourd’hui ». [3]
Dans les couloirs du forum économique, un journaliste dénommé Stephen Cole l’ interview sur le vif. Le Président Grimsson va droit au but. « Nous avons été assez sages de ne pas suivre les politiques traditionnelles qui ont prévalu normalement en Occident au cours des 30 dernières années. Nous avons introduit le contrôle des changes, nous avons laissé les banques faire faillite, nous avons soutenu les plus pauvres, nous n’avons pas adopté les mesures d’austérité comme ailleurs en Europe, et le résultat final, 4 ans plus tard, est que l’Islande a accompli des progrès et une relance très différente des autres pays européens qui ont souffert de la crise financière ».
Il poursuit : « Pourquoi considère-t-on que les banques sont des saintes-chapelles de l’économie moderne, et pourquoi ne peuvent-elles pas faire faillite comme les compagnies aériennes ou les entreprises de télécommunication, si elles ont été gérées d’une façon irresponsable ? La théorie que vous devez payer pour sauver les banques est une théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, puis que les gens ordinaires payent pour leurs échecs au moyen des impôts et de l’austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme « .

Le Chef d’Etat se réjouit :  » L’une des choses que nous avons apprises après l’effondrement des banques en Islande, c’est que les banques islandaises, comme les banques britanniques ou les banques américaines, sont devenues des entreprises de haute technologie, qui recrutent des ingénieurs, des mathématiciens et des informaticiens. Et quand elles se sont effondrées, le secteur innovant de notre économie, le secteur informatique, le secteur des TI s’est mis à prospérer, et en fait, sur les trois dernières années, il a eu de bien meilleurs résultats que jamais auparavant dans son histoire. Donc la leçon à en tirer, c’est la suivante : si vous voulez que votre économie soit compétitive dans le secteur innovant du 21ème siècle, un secteur financier fort qui prend les talents de cet autre secteur, même un secteur financier qui marche bien, est en fait une mauvaise nouvelle« . [4]

Nous savons maintenant, qu’en tout état de cause, la caste politique d’alternance au pouvoir a trahi.

[1] http://www.franceinfo.fr/economie/

[2] http://www.arretsurimages.net

[3] http://www.7sur7.be/

[4] http://www.zerohedge.com/

et


Le Réseau CADTM Afrique condamne l’intervention militaire de la France et de ses alliés au Mali

février 6, 2013

Communiqué de Presse – 29 janvier par CADTM Afrique

Comme le dénonce un appel lancé par des femmes maliennes, la situation dramatique du Mali doit ouvrir les yeux sur une réalité terrible qui se vérifie dans d’autres pays en conflit : les violences faites aux femmes sont instrumentalisées pour justifier l’ingérence et les guerres de convoitise des richesses de leurs pays.

Nous condamnons sans réserve les violations des droits humains par les groupes armés qui contrôlent la partie Nord du Mali. Nous sommes aux côtés des femmes et de toutes les victimes d’abus. Nous dénonçons également l’intervention militaire que mène la France depuis le 10 janvier 2013. L’État Français mène une guerre au Nord du Mali, non pas pour défendre la démocratie et garantir le respect des droits humains comme on le prétend, mais bel et bien pour défendre ses propres intérêts coloniaux et ceux des multinationales françaises présentes en Afrique afin d’exploiter les ressources naturelles (uranium, or, diamants, pétrole, terre, eau…). La France, comme les États-Unis dans d’autres parties du monde, veut montrer sa capacité militaire à prendre la défense des intérêts stratégiques des grandes puissances occidentales et de leurs grandes entreprises.

Les bombardements français sur les régions très appauvries du Mali reflètent avant tout la détermination de l’impérialisme français à maintenir une domination néocoloniale sur les richesses des peuples de l’Afrique dans un contexte de crise mondiale du capitalisme. Il utilise les armes de pointe pour dissuader les convoitises de la Chine et les autres puissances. Par ailleurs, l’intervention occidentale a aussi comme but d’empêcher l’autoorganisation des Maliens afin d’éviter le réveil de leurs aspirations démocratiques, anti impérialistes et panafricanistes. La France et ses alliés veulent éviter la remise en cause des régimes relais de la Françafrique.

Le Mali est l’un des pays les plus appauvris et exploités du monde malgré ses importantes ressources naturelles minières et agricoles. Elles sont accaparées par les multinationales. Le peuple malien est terriblement affecté par les politiques néolibérales imposées par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’OMC, l’Union européenne et l’État français. Ces politiques n’ont été possibles qu’avec la complicité des régimes en place. Ces politiques ont empêché le Mali de se libérer du poids d’une dette extérieure qui sert d’instrument de pompage de ressources et de soumission du pays aux intérêts des institutions et des puissances créancières. L’initiative d’allègement de la dette du Mali, qui fait partie des pays pauvres très endettés (PPTE), a prolongé les effets dévastateurs du système d’endettement car les réductions de dette accordées au compte-gouttes ont été systématiquement conditionnées par l’application de mesure de privatisation et d’ouverture économico-commerciale. Ces mesures ont soumis les paysans/paysannes et les travailleurs/travailleuses des villes a une concurrence internationale à laquelle ils et elles ne pouvaient pas répondre. Les femmes maliennes qui portent un poids énorme dans la vie du pays sont victimes au quotidien de privation de tous ordres. Elles résistent au quotidien.

La dette et son remboursement continuent d’être les instruments d’une paupérisation des populations.

L’État français bombarde des villes, des villages et des infrastructures déjà rares du Mali dont la reconstruction demain sera probablement le prétexte pour endetter encore un peu plus le pays et augmenter sa soumission aux créanciers. Le FMI vient justement d’annoncer l’octroi au Mali d’un prêt de 18,4 millions de dollars. Cela ouvrira un nouveau cycle de malheurs pour le peuple malien s’il ne prend pas son sort en main.

Le gouvernement français devrait normalement réserver les millions d’euros que coûtera son déploiement militaire au Mali pour les besoins sociaux de sa population condamnée elle-même à l’austérité du fait de l’explosion de la dette publique.

La région connaît une propagation des groupes intégristes qui ont été appuyés et armés par les puissances occidentales, États-Unis en tête, directement ou par le biais du Qatar ou de l’Arabie Saoudite. Aujourd’hui les grandes puissances occidentales ne savent plus comment se dépêtrer d’un mouvement qui ne leur est plus utile, leur échappe et s’est retourné contre elles. La manière dont elles sont intervenues en Libye a aggravé la situation de la région entraînant notamment une prolifération des armes. Les interventions occidentales en Afghanistan et en Irak ont démontré que les arguments humanitaires cachent des intérêts économiques, politiques et militaires inavouables. L’intervention et l’occupation militaire occidentale n’apporte pas de solution réelle aux problèmes des droits humains. Elle tend même à les aggraver.

Pour le CADTM Afrique, c’est au peuple malien de régler les conflits internes et chasser tous les groupes qu’il considère anti démocratiques et obscurantistes qui veulent imposer leurs lois par les armes.

Le Réseau CADTM Afrique :

– condamne l’intervention impérialiste de la France et de ses alliés au Mali, il appelle à l’arrêt immédiat des bombardements et au retrait des troupes françaises et africaines du Mali ;

 – exprime sa solidarité avec le peuple malien et son droit de décider librement de son devenir ;

– appelle à un renforcement de la solidarité des Peuples maliens et africains pour barrer la route aux forces de la restauration et de ré-colonisation du Mali et du Sahel ;

– considère que la CEDEAO, organisation sous régionale dirigée par un club de chefs d’États au service des hégémonies américaine et européenne, n’a aucune légitimité et aucun pouvoir légal pour contracter des prêts de guerre au nom du peuple souverain du Mali ;

– invite le Peuple malien à invoquer l’absence de consentement comme fondement juridique d’une répudiation de toute dette héritée de l’intervention étrangère ;

– appelle les peuples d’Afrique du nord au sud, du Maghreb au Machrek à s’unir contre les guerres.

Pour le Réseau CADTM Afrique, le groupe de coordination, le 29 janvier 2013


« Qui sait que la bourse de Paris est aujourd’hui dans un hangar dans la banlieue de Londres ? »

février 4, 2013

A lire, cet entretien avec Alexandre Laumonier publié ce 4 février sur le site de l’Humanité à propos de son livre à paraître le 14 février :

6_2« Alexandre Laumonier est éditeur. Il a repris des recherches en anthropologie et c’est dans ce cadre qu’il s’est intéressé au trading haute fréquence. Il s’intéresse aux rapports entre les humains et ces algorithmes, ces robots qui sont derrière plus de 70% des transactions dans les marchés américains. Des intelligences artificielles capables de réagir à la milliseconde près, pour acheter ou vendre et même ruser pour tromper les machines des concurrents. Dans son ouvrage à paraitre le 14 février : « 6 » aux éditions Zones Sensibles, il explique en se glissant dans le code d’un algorithme baptisé Sniper, comment et pourquoi l’homme a créé des machines qui aujourd’hui le dépassent. »

….

« Qui sait que les marchés sont privés ? Que la bourse de Paris, désormais intégrée dans Euronext, est dans un hangar dans la banlieue de Londres ? Qu’à Wall Street il n’y a que des bureaux et que les échanges boursiers se font en fait dans le New Jersey ? »